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La pupillométrie réflexe chromatique

Le Pupil-LR® : Un dispositif de SIEM Biomédicale

Une collaboration active entre les membres du REOVVA (Réseau Européen en Ophtalmologie Vétérinaire et Vision Animale), des chercheurs de l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière (ICM), de l’Institut de la Vision (IDV) et de notre société SIEM-BIOMEDICALE a permis de développer un puppillomètre réflexe chromatique portatif: Le Pupil-LR®.
Cet appareil est utilisable aussi bien chez l’homme que chez l’animal et il permet de :

  • - recueillir des images de l'oeil, à raison d'un minimum de 60 img/s, pendant 10s,
  • - stimuler l'oeil à l'aide d'une lumière de gamme chromatique, d'intensité et de durée variable,
  • - et de traiter les images afin de calculer la variation de la surface pupillaire en fonction du temps.
Les données quantitatives recueillies par le Pupil-LR® permettent de corréler les réponses fonctionnelles avec le nombre de cellules altérées. Les résultats obtenus avec ce nouvel appareil ont déjà été présentés dans différents congrès : SFO (Paris, Mai 2015), ELA (Paris Juin 2015), ISCEV (Lubljana, Juin 2015), EuroGlia (Bilbao Juin 2015) et ESVO (Lisbonne Octobre 2015).

Pour plus d'information sur notre Pupillomètre, vous trouverez tous les détails en cliquant sur ce lien : Pupil-LR®.

Voici quelques définitions et/ou le principe de l'examen proposé :

La pupille

Photographie et Coupe de l'oeil

Définition

Ondes caractéristiques de l'ERG Flash

La pupille est un trou (parraissant noir) au devant de l'oeil. Elle permet de laisser passer la lumière vers l'intérieur de l'oeil.
Pour l'Homme (comme pour de nombreux animaux), ce trou est de taille variable. La pupille peut se contracter (on parle de Myosis) ou se dilater (on parle alors de Mydriase) grace aux différents muscles de l'iris. Cette contraction est principalement la réponse à l'augmentation de la lumière ambiante et donc la dilatation est souvent la réponse à une baisse de luminosité. Ce mécanisme tend à stabiliser la quantité de lumière atteignant la rétine. Comme pour un diaphragme d'appareil photographique permettant d'éviter les saturations en lumière.
(D'autres paramètres peuvent avoir des effets de myosis ou de mydriase tels que les sentiments ou la prise de médicaments).

Au niveau cellulaire

Cellules rétiniennes



Jusqu’au début des années 2000, on pensait que ce réflexe était mis en action et conditionné par les seuls cônes (opsines) et bâtonnets (rhodopsine). Cependant, en pratiquant cet examen, les cliniciens avaient notés qu’il existait une constriction pupillaire persistante (retard au retour à la normale) même après l’arrêt de la stimulation lumineuse. C’est la découverte récente d’un photopigment, la mélanopsine [3], présent dans certaines cellules ganglionnaires (intrinsically photosensitive Retinal Ganglion Cells ou ipRGCc) qui a permis d’expliquer ce phénomène de retard : c’est la réponse pupillaire post-illuminatoire (RPPI ou PIPR pour les anglophones).

Intérets cliniques



La pupillométrie chromatique réflexe a de nombreux intérets cliniques:

- Rétine (Rétinite pigmentaire, DMLA,...),
- Nerf optique
- Glaucome
- Diabète (Détection précoce des atteintes visuelles dûes au diabète).
- Voies de conduction visuelle en général (Cellules ganglionnaires ...)

Exemples de travaux récents sur la pupillométrie

Courbes de pupillométrie chromatique réflexe

Les travaux des chercheurs cités plus haut ont montré une corrélation entre les recueils de pupillométrie chromatique réflexe et des pevs damiers effectué sur certains sujets atteind de lésion du nerf optique. Leurs potentiels évoqués visuels (PEVs) effectués par damiers alternants 15’ montrent des altérations sur une des voies recueillies. La même mise en évidence est obtenue par la pupillométrie chromatique. Une stimulation bleue (réponse des cellules ganglionnaires) de niveau lumineux photopique confirme l’altération (les tracés non discernables ou de faibles amplitudes sur une des voies) confirmant une atteinte du nerf optique. La pupillométrie chromatique effectuée avec une stimulation rouge (réponse des photorécepteurs rétinien) de niveau lumineux photopique montrent une légère dissymétrie entre le côté gauche et le côté droit. Cette dissymétrie n’affecte que l’amplitude, pas les temps de latence, de constriction et de redilatation. Dans ce cas de lésion du nerf optique, seuls les cellules ganglionnaires (pupillométrie bleue) et les voies de conduction visuelle (PEVs) sont altérées.
D'autres examens de pupillométrie chromatique ont été effectué chez des chats diabétiques présentant des signes cliniques de diabète, traités à l’insuline, mais ne présentant aucun signe ophtalmologique, ni de cataracte, ni de rétinopathie. La pupillométrie chromatique révèle un ralentissement significatif du temps de constriction pupillaire chez les chats diabétiques. Ce ralentissement, observable en utilisant la stimulation bleue, pourrait correspondre aux premiers signes d’altérations neurologiques observables au niveau du nerf optique.
Ce nouveau dispositif, conçu pour une application facile et non invasive et applicable à l’homme et à l’animal, peut être un moyen non invasif pour la détection précoce de certaines pathologies des voies de conduction visuelle.

Intéret clinique (Bibliographie)